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Troisième lecture du projet de loi S-236, Loi visant à reconnaître Charlottetown comme le berceau de la Confédération, tel que modifié

Troisième lecture du projet de loi S-236, Loi visant à reconnaître Charlottetown comme le berceau de la Confédération, tel que modifié

Troisième lecture du projet de loi S-236, Loi visant à reconnaître Charlottetown comme le berceau de la Confédération, tel que modifié

Troisième lecture du projet de loi S-236, Loi visant à reconnaître Charlottetown comme le berceau de la Confédération, tel que modifié


Publié le 21 juin 2017
Hansard et déclarations par l’hon. Joseph Day

L’honorable Joseph A. Day (leader des libéraux au Sénat) :

Honorables sénateurs, la marraine du projet de loi m’a demandé de dire quelques mots. Sénatrice Griffin, je tenterai de m’acquitter de la tâche, et vous pouvez transmettre le message au premier ministre de la province que je ne retardais pas l’adoption du projet de loi.

Honorables sénateurs, le projet de loi S-236 est intitulé « Loi visant à reconnaître Charlottetown comme le berceau de la Confédération ». Nous devrions peut-être commencer par la définition de ce qu’est un « berceau ». Si nous parlons de l’endroit précis de la naissance, Charlottetown n’est pas le berceau de la Confédération : il s’agit plutôt de Londres, où le projet de loi créant le Canada a été adopté.

Nous faisons peut-être allusion à la conception. Dieu seul sait ce qui s’est passé à Charlottetown à l’époque. Serait-il plus juste de parler de gestation? Je n’irai pas plus loin avec cette métaphore.

Les sénateurs Joyal et McIntyre se sont exprimés avec beaucoup d’éloquence et ont signalé que cela s’inscrivait dans toute une démarche. Il est rare que nous nous entendions tous sur un sujet semblable. Il n’y a eu qu’un débat à l’étape de la deuxième lecture. En réalité, il y a eu à cette étape une seule intervention, celle de la marraine. Le projet de loi n’a été à l’étude qu’un seul jour au comité, qui n’a entendu qu’un témoin, en plus de la marraine.

Inutile de dire que je suis très reconnaissant envers des collègues comme les sénateurs McIntyre et Joyal, qui ont fait en sorte que le compte rendu de nos délibérations montre qu’une étude rapide d’un projet de loi ne traduit pas nécessairement un sentiment unanime. Je voudrais suivre leur exemple pour établir que nos délibérations ont décrit correctement le contexte historique.

Je suis heureux que mon compatriote du Nouveau-Brunswick, le sénateur McIntyre, ait présenté des amendements à l’étape du comité. Ils ont permis de donner dans le préambule du projet de loi une description historique plus exacte de la démarche qui a mené à la Confédération. J’en remercie les honorables sénateurs. Je remercie tous les membres du comité, dont la marraine du projet de loi, la sénatrice Griffin, d’avoir appuyé ces amendements. Comme on l’a signalé fort justement, tant au comité que pendant le débat à l’étape de la troisième lecture, grâce au sénateur McIntyre, Charlottetown est peut-être l’endroit où s’est déroulée la première conférence officielle, mais ce ne fut pas la seule conférence. Je me réjouis qu’il ait signalé que l’idée de ces conférences, que les cerveaux derrière cette démarche, si on peut dire, soient venus du Nouveau-Brunswick. C’était notre lieutenant-gouverneur à l’époque, Arthur Hamilton Gordon. Dieu sait pourquoi il tenait tellement à une union des Maritimes, mais je soupçonne que ce fut à cause des raids des féniens qui avaient lieu sur la côte ouest du Nouveau-Brunswick. La province avait besoin d’aide pour contenir les Irlandais du nord-ouest des États-Unis. On a beaucoup écrit sur cette situation.

Quoi qu’il en soit, il était prévu qu’une rencontre sur l’union des provinces maritimes ait lieu au Nouveau-Brunswick. En fait, comme l’a dit le sénateur McIntyre, la rencontre devait d’abord avoir lieu à Fredericton, et c’est plus tard qu’on a plutôt choisi Charlottetown. Plusieurs historiens nous expliquent que c’est parce que le lieutenant-gouverneur de l’Île-du-Prince-Édouard refusait d’aller au Nouveau-Brunswick. Quelle excellente façon d’entreprendre des pourparlers en vue de l’union de ces régions, vous ne trouvez pas?

J’espère que les honorables sénateurs conviendront avec moi que ma province a le droit de prétendre qu’elle est au moins un lieu pour célébrer « l’endroit où tout a commencé ». C’est ce qu’on dit maintenant au Nouveau-Brunswick parce que tout cela est lié non pas tant à un fait historique, mais plutôt à la capacité d’attirer maintenant des touristes dans notre région.

Chers collègues, nous venons tous de régions différentes du Canada, et nous aimons tous avoir l’occasion de ressentir de la fierté pour nos propres collectivités et les contributions qu’elles ont apportées à la création et au maintien de notre beau pays. Comme le sénateur Joyal l’a dit avec tant d’éloquence, notre pays a toujours eu des difficultés à affirmer son unité, tant au moment de sa création que pendant le reste de son histoire. Il a qualifié le Canada d’œuvre inachevée, et je voudrais faire écho à ces mots de sagesse.

Nous sommes sur le point de célébrer le 150e anniversaire du Canada. Il n’y a pas de meilleur moment pour réfléchir non seulement à nos origines, mais aussi à l’avenir que nous souhaitons pour notre pays.

 

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