Déclaration faite le 22 juin 2009 par le sénateur Terry Mercer
L'honorable Terry M. Mercer :
Honorables sénateurs, j'avais espéré parler de cet article plus tard. Je ne veux pas prendre trop de temps, mais je crois que l'interpellation du sénateur Di Nino est intéressante.
J'aimerais faire référence à une déclaration faite par le sénateur Greene plus tôt aujourd'hui — sa deuxième tentative à ce sujet — et au projet de loi sur l'obligation de voter, que j'ai appuyé, présenté par le sénateur Harb lors de la dernière législature. J'attire également votre attention sur le fait qu'avant les dernières élections provinciales en Nouvelle-Écosse, le chef du Parti libéral de cette province, Stephen McNeil — un jeune homme dynamique qui deviendra un jour premier ministre de Nouvelle-Écosse —, a soulevé la question d'abaisser l'âge du droit de vote. Les sénateurs libéraux étaient nerveux à l'idée que cela ne détourne quelque peu l'attention des électeurs, mais cette question n'a soulevé aucune passion pendant la campagne électorale.
Honorables sénateurs, l'interpellation du sénateur Di Nino, la déclaration du sénateur Greene et le projet de loi que le sénateur Harb a présenté il y a quelques années soulignent tous la nécessité de discuter de cette question. Les plus récentes élections qui ont eu lieu au Canada, en l'occurrence en Nouvelle-Écosse il y a deux semaines, sont celles qui ont suscité le plus faible taux de participation électorale de l'histoire. La situation est en train de devenir embarrassante. Bon nombre d'entre nous dans cette enceinte — et le sénateur Di Nino l'a fait à plusieurs reprises — ont voyagé dans divers pays du monde, ont visité de nouvelles démocraties pour observer le processus électoral, aider à la tenue d'élections démocratiques et assurer un vote libre et ouvert. Cependant, ici même au Canada, un pays considéré développé et axé sur une démocratie mûre, le taux de participation électorale ne cesse de baisser. Il est temps de s'asseoir pour discuter de la question. Le Sénat, avec l'aide de l'autre endroit, doit organiser cette discussion. Il faut aborder la question de façon non partisane et trouver des façons d'amener les jeunes Canadiens et le segment de la population qui ne vote pas à s'intéresser à la chose politique.
Honorables sénateurs, je pense qu'une des meilleures méthodes est de susciter l'intérêt des jeunes gens au niveau de l'école. Une chose qui existait avant — certains sénateurs là-bas s'en rappelleront; le sénateur Segal s'en rappellera, je le sais — c'est l'organisation connue sous le nom de Jeunes progressistes-conservateurs. C'était une bonne organisation en effet. Le sénateur Dickson en était un membre fondateur. Nombre d'entre nous, de ce côté-ci, ont fait partie des jeunes libéraux. Il y avait aussi un groupe de jeunes démocrates. En tant que partis politiques, nous avons laissé cette pratique disparaître. Ensuite, de votre côté, il y a eu le Parti réformiste qui n'avait pas d'organisation provinciale ni d'aile jeunesse. Il fallait que tous appartiennent à un seul grand parti. Cependant, sans aile jeunesse, cela signifiait que les jeunes n'avaient pas les débouchés qu'ils auraient dû avoir.
Dans notre propre parti, nous luttons pour qu'il y ait des débouchés et nous encourageons les jeunes à participer. Quand je parle à des groupes de jeunes gens, comme j'essaie de le faire le plus souvent possible, je les encourage à jouer un rôle dans le parti politique de leur choix. Je leur dis que mon parti est le meilleur, mais je reconnais que quelques-uns vont prendre une autre voie et joindre votre parti et le Nouveau Parti démocratique, voire même le Bloc.
Honorables sénateurs, il est important que nous trouvions ensemble un moyen de régler ce problème et de reconnaître le fait que c'est notre responsabilité dans cette enceinte et à l'autre endroit de parler de cela et d'inciter les provinces à faire de même.