Cérémonie commémorative pour la veille du monument de l’Afghanistan
Publié le 9 octobre 2014 Blogue par l’hon. Percy DowneVoici l’allocution que j’ai prononcée ce matin au Centre des arts de la Confédération, Memorial Hall à la cérémonie commémorative pour la veille du monument de l’Afghanistan :
Votre honneur, Monsieur le Lieutenant-gouverneur, distingués invités, Mesdames et Messieurs. Les plaques que nous voyons ici nous rappellent concrètement le sacrifice suprême des militaires et des civils qui sont morts au cours de la campagne de notre pays en Afghanistan, et rendent hommage à tous ceux qui ont servi le pays.
La paix et la prospérité dont jouit le Canada aujourd’hui sont directement attribuables à nos anciens combattants. Les troupes de la Première et de la Deuxième Guerre mondiale, celles des guerres de Corée et d’Afghanistan, ainsi que celles qui ont pris part à nos nombreuses missions de maintien de la paix, nous ont offert cette sécurité qui caractérise le Canada d’aujourd’hui.
Personne ne veut la guerre. Tous les Canadiens souhaitent la paix. Mais nous savons très bien que devant les fléaux de l’Allemagne nazie ou le terrorisme du Moyen-Orient, nous comptons sur les hommes et les femmes des Forces canadiennes pour protéger notre pays, nos valeurs et notre mode de vie.
Nous avons combattu en Afghanistan parce que nous en avions le devoir en tant que membre de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord. Selon l’entente de l’OTAN, une attaque contre un membre doit être considérée comme une attaque contre tous les membres. Nos amis et alliés, les États‑Unis d’Amérique, ont fait la démonstration que les attaques du 11 septembre 2001 provenaient de l’Afghanistan, pays dirigé par les talibans. Le Canada a tenu parole et pris part au combat, comme nous souhaiterions que nos alliés le fassent si notre pays était attaqué.
Historiquement, nous avons généralement envoyé nos troupes à la guerre plutôt que d’attendre que la guerre vienne à nous. C’est pourquoi nous sommes tout particulièrement obligés envers ceux qui quittent la quiétude du Canada pour aller combattre à l’étranger.
Les militaires parlent de « responsabilité illimitée »; c’est‑à‑dire que celui qui s’enrôle dans les Forces canadiennes signe un chèque en blanc au nom de son pays, ou qu’il est prêt à mourir en servant le Canada. Mais l’obligation est réciproque. Le sénateur Roméo Dallaire, dans une de ses allocutions au Sénat, déclarait :
[L]es citoyens et les anciens combattants du pays conviennent que si vous êtes disposé à faire l’ultime sacrifice, alors le pays s’engage à mettre tout en œuvre pour s’acquitter de ses responsabilités à votre égard et auprès de […] vos proches.
Devant des monuments comme celui-ci, d’un bout à l’autre du pays, nous rendons hommage à ceux qui sont morts en s’acquittant de cette responsabilité. Mais cet hommage n’est qu’une partie de notre obligation. L’autre partie concerne ceux qui étaient prêts à mourir et qui ont survécu; particulièrement ceux qui portent des blessures, visibles ou invisibles. Notre obligation à leur égard n’en est pas moins stricte et importante.
En tant que nation, nous ne devons pas oublier notre part du marché; nous devons veiller à ce que les membres des Forces canadiennes, les anciens combattants et leurs familles obtiennent, quand ils reviennent au pays et pour le reste de leur vie, le respect et le soutien auxquels ils ont droit et qu’ils ont amplement mérités.
Je vous remercie.