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Les femmes de la Nouvelle-Écosse et le droit de vote

Les femmes de la Nouvelle-Écosse et le droit de vote

Les femmes de la Nouvelle-Écosse et le droit de vote

Cette année, nous célébrons le centenaire de l’octroi du droit de vote aux femmes en Nouvelle-Écosse.

Le droit de vote a peut-être été accordé aux femmes il y a un siècle, mais il fut le fruit de nombreuses années d’efforts déployés sur le plan législatif depuis 1891.

En 1893, James Wilberforce Longley, procureur général de la Nouvelle-Écosse, a exprimé son opposition à un projet de loi qui visait à accorder le droit de vote aux femmes en rappelant « le caractère sacré de la société en sphères séparées dans laquelle les femmes devraient être protégées contre la bassesse de la politique. »

Une lettre adressée au rédacteur en chef du Halifax Herald résumait parfaitement le point de vue de nombreuses femmes de l’époque sur de tels propos. La lettre disait plus ou moins ceci :

Sans vouloir offenser M. Longley qui, dans un esprit chevaleresque, souhaite nous sauver de l’autodestruction, nous prendrons le risque, en dépit des pressions qu’un tel acte exerce sur notre délicate « fibre morale », de déposer un bulletin de vote une fois tous les quatre ans. Dans la rhétorique ampoulée de M. Longley au contraire, ce sont les bulletins de vote, et non les « charmes personnels », qui comptent chez les politiciens.

Les dirigeants de la Nouvelle-Écosse, femmes et hommes confondus, ont travaillé fort pour améliorer les opportunités offertes aux femmes de ma province. Les femmes ont parcouru beaucoup de chemin depuis la Confédération, époque où elles étaient privées du droit de vote, mais il reste encore beaucoup à faire. Ce fut réconfortant de constater après l’élection fédérale de 2015 que le cabinet fédéral comptait 50 % de femmes. Il s’agit d’un grand pas dans la bonne direction.