Déclaration faite le 16 juin 2009 par le sénateur Charlie Watt
L'honorable Charlie Watt :
Honorables sénateurs, j'exerce aujourd'hui mon droit de réplique définitive afin que le projet de loi S-227, une mesure législative très importante, soit renvoyé au comité.
Le précurseur de ce projet de loi est le projet de loi S-229, présenté en juin 2007. Je travaille sur la question dans l'intérêt des résidants du Nunavik qui sont géographiquement isolés du reste du Québec et qui éprouvent des difficultés financières en raison du coût élevé de la vie dans les collectivités du Nord.
Le projet de loi est extrêmement important pour la région et pour les gens que je représente. J'aimerais que ce projet de loi soit renvoyé au comité pour que les sénateurs aient l'occasion d'en apprendre davantage sur les difficultés financières que vit mon peuple et le sentiment d'impuissance qui habite nos jeunes.
Les Inuits ont l'esprit d'équipe. Nous avons l'habitude de coopérer et notre culture nous dicte la collaboration. Notre survie dans l'Arctique dépendait de notre capacité de faire confiance à nos voisins et de prendre soin les uns des autres.
Je vous ai présenté ce projet de loi, honorables sénateurs, afin que nos collègues du Comité sénatorial permanent des finances nationales soient en mesure d'examiner les données et d'entendre les experts dans le domaine.
Honorables sénateurs, la relation entre les Inuits et la Couronne est relativement nouvelle. Notre histoire est différente de celle des Premières nations. Ce projet de loi est une occasion pour le Sénat de se pencher sur le coût élevé de la vie et sur le faible pouvoir d'achat des Inuits et des résidants du Nord.
Je demande que ce projet de loi soit étudié par le Comité sénatorial permanent des finances nationales, parce qu'il est essentiel que la voix des Inuits soit entendue.
Honorables sénateurs, je suis le seul Inuk au Sénat. Je vous demande, dans un esprit de coopération, de faire en sorte que le comité soit saisi de cette mesure et que les Inuits qui paient des impôts puissent exprimer leurs préoccupations.