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Le décès de la Dre Roshan Hirji Thomas

Le décès de la Dre Roshan Hirji Thomas
Afghanistan

Le décès de la Dre Roshan Hirji Thomas


Publié le 15 mai 2014
Hansard et déclarations par l’hon. Mobina Jaffer

L’honorable Mobina S. B. Jaffer :

Honorables sénateurs, je rends aujourd’hui hommage à une grande amie et à une Canadienne d’exception, la Dre Roshan Hirji Thomas, de Vancouver. Nous avons toutes les deux immigré de l’Ouganda. Roshan a été tuée en Afghanistan, en même temps qu’une autre Canadienne, Zeenab Kassam, de Calgary.

Roshan était optométriste. Pendant plus de trois décennies, elle et son mari, Rahim Thomas, un ophtalmologiste, se sont dévoués pour les populations marginalisées, que ce soit au Canada ou à l’étranger, notamment en Zambie, en Tanzanie, au Kenya, au Pakistan et en Afghanistan.

Roshan a manifesté un intérêt pour l’éducation lorsqu’elle est devenue mère; elle souhaitait que ses enfants aient de meilleures perspectives qu’elle. Grâce à son travail, elle s’est rendu compte que ce même espoir anime toutes les mères et tous les pères, et ce, quelles que soient les différences externes qui semblent exister.

En 2003, Roshan s’est rendue en Afghanistan et a ouvert un centre de développement de la petite enfance à Kaboul, l’Académie Sparks. Ce programme a par la suite été élargi, si bien qu’on compte maintenant six centres qui accueillent en ce moment 900 garçons et filles.

Roshan a également donné la possibilité aux jeunes Afghans de réaliser leur plein potentiel grâce à ce que l’éducation canadienne et internationale a de meilleur. Des dizaines d’Afghans ont maintenant poursuivi leurs études au Canada, y compris au collège Pearson et à l’école Mulgrave.

Tout le travail accompli par Roshan, comme le voulait la tradition instaurée par sa famille des années auparavant, était presque entièrement financé par sa famille, tandis qu’elle offrait son temps et ses connaissances bénévolement.

Tout au long de sa vie, Roshan Thomas, une Canadienne musulmane ismaélienne, s’est fondée sur l’une des croyances fondamentales de l’islam, soit que la pluralité de l’humanité est un cadeau volontaire de notre créateur et que ce n’est qu’en rassemblant des gens dont les traditions, la culture et les origines varient que nous pouvons réellement comprendre que nous sommes tous semblables.

Les écoles qu’elle a ouvertes en Afghanistan étaient fondées sur ces valeurs canadiennes et musulmanes fondamentales et ont accueilli des enfants, garçons et filles, de diverses origines ethniques et religieuses. Bien modestement, ces établissements transmettaient, célébraient et chérissaient ce que le Canada a de mieux à offrir, c’est-à-dire des valeurs de bonté, de tolérance et d’altruisme.

Roshan croyait qu’on évaluerait sa vie non seulement en fonction de ce qu’elle a elle-même réalisé, mais aussi en fonction de ce que d’autres personnes ont pu réaliser grâce à elle.

Honorables sénateurs, Roshan Thomas a été arrachée à son mari, Rahim, à ses enfants, Karim, Rishma et Samira, et à nous tous au Canada, bien trop tôt. Cependant, il suffit de songer à tous ceux qu’elle a aidés pour savoir qu’elle a eu une vie bien remplie. En tant que Canadiens, musulmans et ismaéliens, nous sommes fiers de la reconnaître comme l’une des nôtres. Sa flamme continuera de nous inspirer pendant des années à venir. Elle nous laisse un précieux héritage.

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