Forum des sénateurs libéraux

Le Nouveau-Brunswick—L’aide sociale

Le Nouveau-Brunswick—L’aide sociale

Le Nouveau-Brunswick—L’aide sociale


Publié le 13 mai 2015
Hansard et déclarations par l’hon. Lillian Eva Dyck

L’honorable Lillian Eva Dyck :

Honorables sénateurs, ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat.

Le ministre des Affaires autochtones, M. Valcourt, a déclaré que le gouvernement fédéral réduirait les prestations d’aide sociale destinées aux 15 Premières Nations du Nouveau-Brunswick.

Ainsi, par exemple, une famille de quatre personnes de la Première Nation d’Eel Ground qui est prestataire de l’aide sociale ne touchera plus que 908 $ au lieu de 1 262 $ par mois. Une personne célibataire verra ses prestations ramenées de 828 $ par mois à 537 $ seulement. Cela représente une réduction du tiers, soit entre 30 et 35 p. 100.

Avec une réduction aussi draconienne, il sera quasi impossible aux Néo-Brunswickois des Premières Nations qui dépendent de l’aide sociale de joindre les deux bouts. Concrètement, elle les placera sous le seuil de pauvreté.

Le ministre des Affaires autochtones répond que le régime d’aide sociale des Premières Nations est, selon lui, conçu pour favoriser l’apathie. À son avis, les réductions libéreront les Premières Nations de l’aide sociale. Il veut investir les sommes ainsi économisées dans des programmes de formation et de perfectionnement destinés aux Autochtones du Nouveau-Brunswick.

Honorables sénateurs, je vous rappelle que cette réduction viserait des personnes qui comptent parmi les plus pauvres au pays et qu’elle frapperait là où les taux de chômage et d’analphabétisme sont nettement plus élevés que dans le reste du Canada.

Voici donc la question que j’adresse au leader du gouvernement au Sénat : le gouvernement croit-il sincèrement que la réduction du financement de l’aide sociale versée aux Premières Nations du Nouveau-Brunswick, des sommes destinées à assurer un minimum vital aux prestataires, convaincra ces Canadiens, qui ne pourront plus se permettre de se loger ou de se nourrir, de faire des études et de participer aux programmes de formation alors qu’ils seront en pleine misère?

 

 

Veuillez appuyer ici pour lire la question de la sénatrice dans son intégralité

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