Je ne suis pas partisan des chasses aux sorcières. Je ne crois pas que, si une personne ou un organisme adopte une position différente de la mienne, cela me permet de le cibler et de laisser entendre qu’il est vil ou qu’il cherche à affaiblir l’économie canadienne ou à inciter les Canadiens à se retourner contre leur gouvernement.
Comptant près de 85 000 organismes de bienfaisance, plus de 2 millions d’employés et d’innombrables bénévoles, les secteurs des organismes de bienfaisance et des entreprises à but non lucratif sont un aspect essentiel de l’identité canadienne. Ensemble, ces deux secteurs représentent aussi une proportion importante de l’économie canadienne. Avec environ 7 % du PIB du Canada, ou autour de 86,9 milliards de dollars par année, ils sont de taille comparable à l’ensemble de celui du pétrole et du gaz. Comme un intérêt aussi important est en jeu, il y a lieu de s’inquiéter des propos tenus récemment par certains ministres.
Par l’entremise d’une enquête menée au Sénat, le sénateur conservateur Eaton a créé une tribune permettant de dire du mal des organismes de bienfaisance, et ce, sans tenir d’enquête détaillée. En réaction, le sénateur Cowan, leader de l’opposition au Sénat, a déposé une motion dans laquelle il demandait que le Comité sénatorial permanent des finances nationales étudie la question et que les organismes de bienfaisance aient le droit de se défendre, dans un forum public sûr, contre certaines allégations portées contre eux. Il a aussi demandé que l’enquête ne s’arrête pas aux seuls organismes de bienfaisance, mais que l’on prévoie une étude sur toutes les formes de lobbying, notamment celui des grandes entreprises.
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