L’Aquarium de Vancouver a tort quant aux baleines en captivité
Publié le 20 juillet 2015 Publication @fr par l’hon. Wilfred MooreCe mois‑ci, un béluga de trois semaines (un veau), dont le père, Imaq, est maintenu en captivité à l’Aquarium de Vancouver, est décédé au parc SeaWorld de San Antonio, au Texas. À l’heure actuelle, six bélugas sont prêtés par l’Aquarium de Vancouver à des parcs marins aux États‑Unis dans le cadre d’un programme de reproduction en captivité. Une autre baleine de l’Aquarium de Vancouver, Nanuq, a connu une mort violente au parc SeaWorld d’Orlando en février dernier après s’être brisé la mâchoire.
C’est à cause de pareils incidents que je crois qu’il est temps d’interdire progressivement la mise en captivité de baleines, de dauphins et de marsouins au Canada. Il s’agit d’une question d’ordre moral. Voilà pourquoi, en juin, j’ai présenté le projet de loi S‑230, Loi visant à mettre fin à la captivité des baleines et des dauphins. Le projet de loi fédéral interdirait la reproduction en captivité, l’importation, l’exportation et la capture de ces créatures très intelligentes et sociales et qui ressentent des émotions. Le projet de loi S-230 permettrait toutefois de procéder au sauvetage et à la réadaptation de baleines et de dauphins en détresse (comme Chester, le faux‑orque de l’Aquarium de Vancouver). En outre, les animaux qui ne pourraient pas être relâchés dans la nature ainsi que les baleines et des dauphins déjà en captivité pourraient être utilisés pour la recherche.
Le directeur général de l’Aquarium de Vancouver, John Nightingale, s’est déjà opposé publiquement à la Loi visant à mettre fin à la captivité des baleines et des dauphins. À son avis, ce projet de loi paralyserait les efforts de sauvetage, de réadaptation et de recherche de l’Aquarium. C’est faux. Le projet de loi mettrait toutefois un terme au programme de reproduction en captivité que l’Aquarium de Vancouver mène en collaboration avec des parcs d’attractions marins aux États‑Unis, lesquels ont été dénoncés, à juste titre, par Jane Goodall, car ils n’apportent rien à la science. Le projet de loi mettrait aussi fin au programme de reproduction en captivité de Marineland, à Niagara Falls, en Ontario.
À la suite de la mort récente du veau au parc SeaWorld, je mets au défi M. Nightingale d’expliquer de façon claire, nette et précise l’objectif scientifique qui sous‑tend la reproduction de béluga dans les parcs d’attractions américains, qui ont pour but de réaliser des profits. Je le mets en outre au défi d’expliquer pourquoi des objectifs de recherche valables ne pourraient pas être atteints en utilisant les animaux sauvés ainsi que les baleines et les dauphins déjà en captivité.
Si vous appuyez la Loi visant à mettre fin à la captivité des baleines et des dauphins, je vous prie de demander aux partis politiques, aux candidats et aux parlementaires fédéraux d’ajouter le projet de loi à leur programme électoral. Tous ensemble, nous pouvons faire ce qui s’impose.