La stratégie nationale sur l’autisme
Publié le 3 juin 2015 Votre période des questions par l’hon. Jim Munson
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L’honorable Jim Munson :
Honorables sénateurs, ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat. Elle provient d’une personne qui a répondu à l’invitation des sénateurs libéraux de proposer des questions, plus précisément de Kathleen O’Grady, auteure, intellectuelle et stratège médiatique et politique d’Ottawa, dont les articles sur l’autisme ont été publiés dans plusieurs organes d’information du continent. Voici ce qu’elle nous écrit :
L’autisme atteint des taux alarmants au Canada, pourtant les services pour aider nos enfants ne leur sont pas offerts dans la plupart des endroits au pays, et ce, malgré l’avis des experts, selon lesquels les interventions précoces sont cruciales. Quelques provinces du pays sont plus avancées que d’autres, alors il n’est pas rare que des familles de l’Ontario, du Québec ou des Maritimes partent s’établir en Alberta ou en Colombie- Britannique, où elles pourront souvent obtenir des services meilleurs et plus souples pour leurs enfants autistes. Autrement dit, nous avons des migrants médicaux dans notre propre pays. Ils doivent quitter leur emploi et partir loin des autres membres de leur famille simplement pour obtenir les services auxquels ils devraient avoir droit en vertu de la Loi canadienne sur la santé.
Pourquoi privilégions-nous une approche injuste, fragmentée et inadéquate en réponse à la crise nationale de l’autisme au Canada au lieu d’adopter une stratégie nationale sur l’autisme?
[…]
J’ai une question complémentaire. Sauf le respect que j’ai pour le leader, que j’aimerais remercier de sa réponse, dépenser de l’argent et dresser une vision nationale sont deux choses différentes. Son gouvernement a pris des mesures, mais, en ce qui me concerne je les trouve insuffisantes.
Mme O’Grady a une question complémentaire. Elle dit :
Un enfant atteint d’autisme qui bénéficie d’une intervention précoce voulue — orthophonie, ergothérapie — est en mesure d’apprendre et de s’épanouir. Nous avons des preuves à l’appui. L’intervention précoce permet donc à tous les ordres de gouvernement de sauver des milliers de dollars par enfant, car les enfants obtiennent de meilleurs résultats scolaires, sont mieux capables de s’adapter et finissent par mieux s’intégrer à la communauté.
Autrement dit, il est sensé, sur les plans autant éthique qu’économique, d’offrir des services souples, intégrés et exhaustifs aux enfants atteints d’autisme dans l’ensemble du pays. Donc, que compte faire le gouvernement fédéral à cet égard?
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