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Mes réflexions sur le projet de loi C-36: Troisième partie

Mes réflexions sur le projet de loi C-36: Troisième partie

Mes réflexions sur le projet de loi C-36: Troisième partie


Publié le 25 novembre 2014
Blogue par l’hon. Mobina Jaffer

J’ai décidé d’écrire une série de blogues au sujet du projet de loi C-36, même si ce dernier a été adopté, car je crois qu’il est important de continuer la conversation sur le sujet.

Le projet de loi a apporté des débats houleux, émotionnels avec de fortes opinions. Cela dit, je n’ai pas l’intention de mettre un terme au débat, c’est pourquoi j’aimerais continuer la conversation avec vous. L’adoption du projet de loi ne met pas un terme à ce chapitre – plutôt, le travail ne fait que commencer. Nous devons nous assurer que cette loi aura les effets escomptés par le Ministre, et que tous les membres de la société nécessitant du support seront protégés.

Avant d’aller plus loin, je vous encourage à lire mon blogue précédent qui aborde les enjeux au sujet du projet de loi C-36.

Dans ce nouveau blogue, j’aimerais vous expliquer les raisons pour lesquels j’ai tenté d’amender le projet de loi. Même si l’amendement n’a pas été adopté, en aucun cas je ne crois qu’un travailleur ou travailleuse du sexe ne devrait être criminalisé. En criminalisant ces personnes, ils seront en fait distancé des personnes qui peuvent les aider et seront moins enclins à dénoncer la violence parce qu’ils auront la crainte de se faire criminaliser à leur tour. En les criminalisant, ces travailleurs et travailleuses du sexe seront forcés à travailler dans des ruelles, des endroits dangereux, loin du regard de tous.

Ce projet de loi, dans sa forme actuelle, laisse la place à la discrétion où les travailleurs et travailleuses du sexe peuvent, ou non être criminalisés. Un exemple concret est l’interdiction de la vente de travail du sexe près d’un terrain de jeu, d’une école ou une garderie. Nous avons comme devoir de protéger nos écoles et nos jeunes, mais également le devoir de protéger ces travailleurs et travailleuses du sexe. Il y a donc une possibilité que cette section du projet de loi soit interprétée de façon abusive, et cela m’inquiète.

Ultimement, nous aimerions que ces personnes qui choisissent cette profession le fassent à travers un choix libre et éclairé, sans compromettre leurs droits protégés par la Charte canadienne des droits et libertés.

Même si mon amendement n’a pas été adopté, il y a toujours de l’espoir. Nous devons continuer à afficher notre support envers les forces de l’ordre et les travailleurs sociaux afin d’assurer que la priorité soit accordée à la sécurité. Nous devons supporter ces agents afin qu’ils puissent faire leur travail au meilleur de leur capacité. Je peux vous assurer que je vais continuer à écouter les inquiétudes des citoyens, peu importe qu’ils soient des travailleurs du sexe, des forces de l’ordre, des travailleurs sociaux, ou n’importe qui, qui a une opinion face à cet enjeu.

Je veux continuer la conversation de manière respectée, et j’espère que vous partagerez vos commentaires au sujet du projet de loi C-36 avec moi.

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