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La commémoration de la bataille de la Somme

La commémoration de la bataille de la Somme
Veterans Affairs

La commémoration de la bataille de la Somme


Publié le 20 juin 2016
Hansard et déclarations par l’hon. Serge Joyal

L’honorable Serge Joyal :

Honorables sénateurs, le 1er juillet prochain marquera le centenaire du début de la bataille de la Somme, la première grande offensive franco-anglaise de la Première Guerre mondiale, qui allait être déterminante pour la suite de la guerre.

Le 1er juillet 1916, les troupes britanniques et françaises ont lancé le long de la ligne de front de 45 kilomètres une attaque concertée qui a permis de freiner l’avancée des Allemands dans la région française de la Picardie.

Le pire carnage de la guerre est survenu ce jour-là. En une seule journée de combat, les Britanniques et les Français ont subi respectivement 58 000 et 1 600 pertes, dont 20 000 morts. Des régiments entiers ont été décimés en quelques heures.

Le 1er Régiment de Terre-Neuve Ð Terre-Neuve était alors une colonie indépendante Ð faisait partie de la 29e Division britannique. À Beaumont-Hamel, les 800 hommes du Régiment de Terre-Neuve ont lancé une attaque sur un terrain découvert, et ont subi, en 15 ou 20 minutes seulement, des pertes tragiques de 710 hommes Ð 324 morts et 386 blessés Ð qui ont presque anéanti le régiment en ce tout premier jour de la bataille.

Nos concitoyens de Terre-Neuve sont encore anéantis par ce douloureux souvenir, qui compte parmi les nombreuses atrocités de la Première Guerre mondiale. Avant d’être la Fête du Canada, le 1er juillet est un jour du Souvenir à Terre-Neuve-et-Labrador.

Dès le début de la bataille, les soldats se lancent à l’assaut et franchissent des amas de gravats pour finir par se prendre comme des mouches dans les toiles de fils barbelés. Les mitraillettes allemandes les fauchent sans peine par milliers et le lieu devient vite un champ d’horreur.

La bataille de la Somme a duré presque cinq mois, du 1er juillet au 18 novembre 1916. Sans une artillerie lourde et les obus nécessaires pour contrer les tirs ennemis, les Britanniques ont subi des pertes énormes. Après ces longs mois, la bataille de la Somme aura fait plus de 600 000 morts du côté des Alliés et 450 000 du côté des soldats allemands.

La censure militaire a empêché la diffusion d’images de cette horrible tuerie. La Somme a été le tombeau d’une génération entière de jeunes militaires partis outre-mer pour défendre les droits et la civilisation.

Regardez, sur un mur de cette enceinte, le grand tableau de James- Kerr Lawson illustrant la cathédrale d’Arras en ruines. Exposé ici depuis 1922, il nous rappelle constamment cette tragédie et nous permet, encore aujourd’hui, de rendre hommage aux disparus.

L’automne prochain, au retour du Sénat, nous lancerons un ouvrage intitulé Le Canada et la France dans la Grande Guerre, coédité par l’historien militaire Serge Bernier et moi, et publié à la suite du colloque tenu au Sénat les 11 et 12 novembre 2014 et à l’Assemblée nationale, à Paris, le 18 mai 2015. Les honorables sénateurs pourront alors saisir dans toute son ampleur l’impact fondamental qu’a eu la guerre de 1914-1918 sur le Canada, son Parlement, ses institutions, sa population et son économie.

N’oublions pas le sacrifice de ceux qui, par conviction et avec générosité, ont donné leur vie pour que nous puissions vivre dans la paix et la liberté.

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