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Les attaques terroristes de Boko Haram

Les attaques terroristes de Boko Haram

Les attaques terroristes de Boko Haram

Les attaques terroristes de Boko Haram


Publié le 11 juin 2015
Hansard et déclarations par l’hon. Mobina Jaffer

L’honorable Mobina S. B. Jaffer :

Il y a plus d’un an, le monde était horrifié par l’enlèvement de plus de 200 jeunes filles de Chibok, au Nigeria, par Boko Haram. Ce groupe extrémiste terrorise la population de cette partie du globe depuis 2002. C’est lui qui est responsable de l’attentat commis contre un édifice de l’ONU à Abuja et qui a kidnappé de très nombreuses jeunes filles un peu partout au Nigeria.

Honorables sénateurs, j’aimerais vous raconter aujourd’hui l’histoire d’une des jeunes filles enlevées à Chibok. La première fois qu’Abigail John a essayé d’échapper aux griffes de Boko Haram, elle s’est fait prendre. Les conséquences furent brutales : elle a été remise en captivité et battue par ses geôliers.

La deuxième fois a été plus fructueuse. L’armée nigériane venait de lancer un raid contre le site de Boko Haram où se trouvait Abigail. Celle-ci a alors profité des frappes aériennes pour tenter de nouveau sa chance. Cette fois, elle a réussi à s’échapper, et je suis ravie de dire qu’elle est aujourd’hui soignée à Yola, au Nigeria.

L’histoire d’Abigail me laisse un arrière-goût amer. Je suis évidemment contente qu’elle puisse recommencer à vivre sa vie, mais je ne puis m’empêcher de songer à toutes celles qui n’ont pas réussi à s’échapper. Personne ne sait ce qui leur est arrivé. J’ose à peine penser au traitement qu’on leur fait subir.

Honorables sénateurs, j’ai assisté tout récemment à une activité organisée à l’Université Carleton en l’honneur du Jour de la démocratie au Nigeria. J’y ai rencontré l’ambassadeur du Nigeria, qui m’a appris que le président nouvellement élu, M. Buhari, a promis de retrouver les jeunes filles enlevées par Boko Haram à Chibok.

Cet engagement de la part des autorités nigérianes est attendu depuis longtemps, et je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour qu’elles tiennent parole. Jusqu’ici, la population avait lancé la campagne #BringBackOurGirls — ce qui veut dire « ramenez-nous nos filles » — sur les médias sociaux afin d’attirer l’attention des autorités sur enlèvements qui ont eu lieu à Chibok. Aujourd’hui, je vous annonce que je lance ma propre campagne, qui s’intitule « Président Buhari, retrouvez les jeunes filles de Chibok ».

Les jeunes filles de Chibok ont été enlevées il y a 423 jours. Je vais afficher le décompte sur mon site Web pour montrer le nombre de jours qu’il faudra au président Buhari pour honorer sa promesse. Il est président depuis 13 jours.

Honorables sénateurs, je vous demande d’appuyer cette initiative. Ces jeunes filles doivent rentrer chez elles.

Président Buhari, ramenez les filles de Chibok chez elles.