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La Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale

La Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale

La Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale

La Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale


Publié le 29 mars 2017
Hansard et déclarations par l’hon. Lillian Eva Dyck

L’honorable Lillian Eva Dyck :

Honorables sénateurs, le 21 mars, on soulignait la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale. Cette année, le thème est « Apprendre des tragédies historiques pour mieux lutter contre la discrimination raciale ». La mise sur pied des pensionnats indiens fait partie de ces tragédies historiques.

Honorables sénateurs, rappelons-nous que, en juin 2008, l’ancien premier ministre Harper a présenté des excuses historiques aux victimes du système des pensionnats indiens.

Le système des pensionnats indiens avait deux principaux objectifs : isoler les enfants et les soustraire à l’influence de leurs foyers, de leurs familles, de leurs traditions et de leur culture; et les intégrer par l’assimilation dans la culture dominante.

Ces objectifs reposaient sur l’hypothèse que les cultures et les croyances spirituelles des Autochtones étaient inférieures. D’ailleurs, certains cherchaient, selon une expression devenue tristement célèbre, « à tuer l’Indien au sein de l’enfant ».

Aujourd’hui, nous reconnaissons que cette politique d’assimilation était erronée, qu’elle a fait beaucoup de mal et qu’elle n’a aucune place dans notre pays […]

[…] Le gouvernement reconnaît aujourd’hui que les conséquences de la politique sur les pensionnats indiens ont été très néfastes et que cette politique a causé des dommages durables à la culture, au patrimoine et à la langue autochtones.

Bien que certains anciens élèves aient dit avoir vécu une expérience positive dans ces pensionnats, leur histoire est de loin assombrie par les témoignages tragiques sur la négligence et l’abus émotif, physique et sexuel d’enfants sans défense et sur leur séparation de familles et de communautés impuissantes.

Honorables sénateurs, en juin 2015, la Commission de vérité et réconciliation a livré son premier rapport sommaire, qui rend compte du legs tragique des pensionnats indiens et formule 94 appels à l’action pour se réconcilier et aller de l’avant. Bien que le rapport ait été bien accueilli par un grand nombre de Canadiens et d’établissements d’enseignement, il y a aussi de la résistance.

Honorables sénateurs, en guise d’exemple d’une telle résistance, je vais lire des extraits d’un courriel qui m’a été envoyé il y a 11 jours :

Le comité de vérité et réconciliation était davantage un numéro de cirque, une excuse pour faire des histoires et tenir un pow-wow à la télé, un cheval de Troie et un moyen d’exercer un chantage sur le gouvernement, de le rouler et de lui extorquer de l’argent.

Lynn Beyak a raison.

L’idée des pensionnats autochtones partait d’une bonne intention qui a mal tourné.

Le principal problème, c’était que les enseignants n’avaient pas les connaissances et les compétences nécessaires pour s’occuper de tous les problèmes mentaux, comportementaux et affectifs des enfants causés par des parents fous et incompétents.

Le gouvernement donne aux Indiens et aux sangs-mêlés des millions de dollars.

La plupart d’entre vous ne savent même pas comment tenir une maison.

Tout ce qui vous est donné devient vite dégueulasse.

Chers collègues, je crois qu’une petite minorité de Canadiens pensent ainsi. Bien que nous ayons le droit de nous exprimer, à titre de sénateurs, nous avons une responsabilité envers notre pays. Faire de la désinformation sur ces écoles est préjudiciable à tous les Canadiens. L’ignorance mène aux préjugés et les préjugés alimentent le racisme.

Des voix : Bravo!

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