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Le Myanmar—L’aide aux réfugiés rohingyas

Le Myanmar—L’aide aux réfugiés rohingyas

Le Myanmar—L’aide aux réfugiés rohingyas

Le Myanmar—L’aide aux réfugiés rohingyas


Publié le 28 septembre 2017
Hansard et déclarations par l’hon. Mobina Jaffer

L’honorable Mobina S. B. Jaffer (leader adjointe intérimaire des libéraux au Sénat) :

Ma question s’adresse aussi au leader au Sénat.

Monsieur le leader, le Canada est un chef de file dans la prévention des nettoyages ethniques partout dans le monde. Lorsque l’ancienne Yougoslavie a été divisée pour former la Bosnie­Herzégovine, la Serbie et la Croatie, des cas de nettoyage ethnique se sont déclarés dans la région. Le Canada a été parmi les premiers pays à demander que des mesures soient prises. Dès 1991, des membres des Forces armées canadiennes étaient sur place pour contribuer aux efforts de secours et de surveillance avant la plupart des autres pays.

Un an plus tard, lorsque les Nations Unies ont déployé leur force de maintien de la paix, les Canadiens ont surveillé les cessez-le-feu, et apporté de la nourriture et des fournitures aux civils. On reconnaît qu’ils ont sauvé d’innombrables vies dans un conflit qui est considéré aujourd’hui comme l’un des plus sanglants de l’histoire.

Aujourd’hui, le Myanmar connaît sa propre purification ethnique. Selon Radio-Canada, 480 000 Rohingyas ont fui le pays, car les forces de sécurité brûlent leurs villages et tuent les personnes qui ne peuvent pas s’échapper. Toutefois, jusqu’à maintenant, la réaction du Canada est beaucoup moins énergique qu’auparavant. Bien que nous ayons fourni quelques fonds de secours aux réfugiés rohingyas, nous ne jouons pas un rôle actif pour mettre fin à ce conflit sanglant.

Aujourd’hui, nous nous retrouvons encore une fois devant une situation identique à celle de l’ancienne Yougoslavie, pendant les années 1990. Monsieur le leader, je pense que le Canada doit faire plus que simplement envoyer des fonds et condamner le gouvernement du Myanmar. Ces mesures ne suffiront pas à mettre fin aux problèmes des Rohingyas pour leur permettre de rentrer chez eux.

Monsieur le leader, 20 ans après les événements en Yougoslavie et au Soudan, nous ne sommes pas fidèles à notre tradition de mettre un terme à l’épuration ethnique. Bien que nous ayons déclaré que le Canada est de retour sur la scène mondiale et qu’il est prêt à fournir 600 soldats aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies, actuellement, nous manquons à notre devoir au Myanmar.

Je vous demande donc encore une fois ceci, comme je l’ai fait il y a quelques jours : qu’est-ce que le Canada envisage de faire, exactement?

 

Veuillez appuyer ici pour lire la question de la sénatrice dans son intégralité