Forum des sénateurs libéraux

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  • Afghanistan

    Cérémonie commémorative pour la veille du monument de l’Afghanistan

    Voici l’allocution que j’ai prononcée ce matin au Centre des arts de la Confédération, Memorial Hall à la cérémonie commémorative pour la veille du monument de l’Afghanistan :

    Votre honneur, Monsieur le Lieutenant-gouverneur, distingués invités, Mesdames et Messieurs. Les plaques que nous voyons ici nous rappellent concrètement le sacrifice suprême des militaires et des civils qui sont morts au cours de la campagne de notre pays en Afghanistan, et rendent hommage à tous ceux qui ont servi le pays.

    La paix et la prospérité dont jouit le Canada aujourd’hui sont directement attribuables à nos anciens combattants. Les troupes de la Première et de la Deuxième Guerre mondiale, celles des guerres de Corée et d’Afghanistan, ainsi que celles qui ont pris part à nos nombreuses missions de maintien de la paix, nous ont offert cette sécurité qui caractérise le Canada d’aujourd’hui.

    Personne ne veut la guerre. Tous les Canadiens souhaitent la paix. Mais nous savons très bien que devant les fléaux de l’Allemagne nazie ou le terrorisme du Moyen-Orient, nous comptons sur les hommes et les femmes des Forces canadiennes pour protéger notre pays, nos valeurs et notre mode de vie.

    Nous avons combattu en Afghanistan parce que nous en avions le devoir en tant que membre de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord. Selon l’entente de l’OTAN, une attaque contre un membre doit être considérée comme une attaque contre tous les membres. Nos amis et alliés, les États‑Unis d’Amérique, ont fait la démonstration que les attaques du 11 septembre 2001 provenaient de l’Afghanistan, pays dirigé par les talibans. Le Canada a tenu parole et pris part au combat, comme nous souhaiterions que nos alliés le fassent si notre pays était attaqué.

    Historiquement, nous avons généralement envoyé nos troupes à la guerre plutôt que d’attendre que la guerre vienne à nous. C’est pourquoi nous sommes tout particulièrement obligés envers ceux qui quittent la quiétude du Canada pour aller combattre à l’étranger.

    Les militaires parlent de « responsabilité illimitée »; c’est‑à‑dire que celui qui s’enrôle dans les Forces canadiennes signe un chèque en blanc au nom de son pays, ou qu’il est prêt à mourir en servant le Canada. Mais l’obligation est réciproque. Le sénateur Roméo Dallaire, dans une de ses allocutions au Sénat, déclarait :

    [L]es citoyens et les anciens combattants du pays conviennent que si vous êtes disposé à faire l’ultime sacrifice, alors le pays s’engage à mettre tout en œuvre pour s’acquitter de ses responsabilités à votre égard et auprès de […] vos proches.

    Devant des monuments comme celui-ci, d’un bout à l’autre du pays, nous rendons hommage à ceux qui sont morts en s’acquittant de cette responsabilité. Mais cet hommage n’est qu’une partie de notre obligation. L’autre partie concerne ceux qui étaient prêts à mourir et qui ont survécu; particulièrement ceux qui portent des blessures, visibles ou invisibles. Notre obligation à leur égard n’en est pas moins stricte et importante.

    En tant que nation, nous ne devons pas oublier notre part du marché; nous devons veiller à ce que les membres des Forces canadiennes, les anciens combattants et leurs familles obtiennent, quand ils reviennent au pays et pour le reste de leur vie, le respect et le soutien auxquels ils ont droit et qu’ils ont amplement mérités.

    Je vous remercie.

     

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  • Projet de loi S-201, Loi sur la non‑discrimination génétique

    En octobre 2013, j’ai déposé de nouveau mon projet de loi d’initiative parlementaire intitulé Loi sur la non‑discrimination génétique (projet de loi S‑201). Le dépistage génétique pourrait être extrêmement bénéfique pour les Canadiens, sur le plan de la santé, mais la crainte de la discrimination génétique – de la part des compagnies d’assurances, des employeurs ou d’autres personnes – fait en sorte que bon nombre de Canadiens ne veulent rien savoir des tests génétiques qui seraient pourtant dans leur intérêt. Au Canada, contrairement à ce qui se fait dans bon nombre d’autres pays dans le monde, lorsqu’une personne subit un test génétique, il n’existe pas de loi fédérale ou provinciale pour la protéger contre la discrimination génétique. Ce projet de loi changerait la situation. De nombreuses raisons personnelles peuvent amener une personne à ne pas vouloir subir un test génétique, mais il ne faudrait pas que la crainte d’une discrimination fondée sur des caractéristiques génétiques en fasse partie.

    Le projet de loi S‑201 est actuellement examiné par le Comité sénatorial permanent des droits de la personne. Le 2 octobre 2014, nous avons entendu les témoignages très convaincants du DRonald Cohn, de l’Hôpital pour enfants de Toronto, et d’Yvonne Bombard, de l’Hôpital St. Michael. Ces deux témoins ont parlé des coûts humains qu’entraîne le fait de ne pas subir de test génétique en raison de la peur de la discrimination génétique, et aussi des répercussions possibles sur les familles et l’avenir. Vous trouverez ici leurs témoignages :

    ParlVu (l’extrait audio/vidéo)

    La transcription de la réunion

     

     

     

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  • La souveraineté de l’Arctique : Partie six

    Nos leaders inuits ont été très occupés durant l’été 2014, et je les remercie pour leur travail exceptionnel. J’aimerais souligner trois événements en particulier.

    J’attire tout d’abord l’attention sur la déclaration Kitigaaryuit (articles 28 et 29) sur laquelle se sont entendus les Inuits de l’Alaska, du Groenland, du Canada et de la Tchoukotka à l’assemblée générale du Conseil circumpolaire inuit qui a eu lieu en juillet 2014 à Inuvik, dans les Territoires du Nord‑Ouest (http://www.inuitcircumpolar.com/uploads/3/0/5/4/30542564/img-724172331.pdf).

    Dans sa déclaration, le Conseil a pris les engagements officiels suivants :

    28. Donner comme mission aux responsables du Conseil d’exhorter les États membres de l’Arctique à présenter leurs revendications quant à la délimitation de leur plateau continental à la Commission des limites du plateau continental conformément à l’UNCLOS pour assurer la participation des Inuits à ces revendications et ainsi tenir compte de la vision des Inuits et protéger leurs droits et intérêts.

     29. Enjoindre les responsables du Conseil à prendre part aux processus de l’UNCLOS pour surveiller les progrès réalisés en vue d’outiller les Inuits pour la promotion et la protection de la souveraineté et des droits inuits à l’égard des ressources extracôtières, et à prendre les mesures nécessaires pour participer au processus décisionnel des entités créées en vertu de l’UNCLOS dont le travail peut toucher aux droits des Inuits dans l’Arctique.

    Le contenu des séances est accessible en ligne. Toutes les présentations étaient excellentes, mais celle de Mme Dalee Sambo Dorough pourrait vous intéresser de façon particulière puisqu’elle y discute de la présentation du Canada à l’UNCLOS, de consentement, de droit international et de revendications territoriales (voir la présentation du jour 2, en matinée, partie 1, et avancer à la quarante‑quatrième minute).

    http://new.livestream.com/2014icc/events/3198253

    Le deuxième événement que je souhaite souligner a eu lieu en juin. Il s’agit de la présentation, par M. Peter Hutchins et Mme Robin Campbell, du document intitulé « Demande du Canada à la Commission des limites du plateau continental et protections juridiques pour les droits des Inuits sur l’océan Arctique » à l’occasion de la conférence sur le droit autochtone de l’Association du Barreau canadien qui a eu lieu à Iqaluit (Nunavut). Si vous n’avez pas pu y être, vous pouvez consulter la présentation à partir de mon site Web. Le texte est accessible en français, en anglais et en inuktitut: http://forumdessenateursliberaux.ca/blogue/la-souverainete-de-larctique-partie-cinq/. Nous en avons également des exemplaires au bureau qu’il nous fera plaisir de vous en envoyer.

    Le troisième événement à souligner est la Conférence mondiale sur les peuples autochtones des Nations Unies qui a pris fin cette semaine. Les leaders autochtones du monde entier s’étaient préparés au cours des quatre années précédentes en vue des réunions de haut niveau qui s’y tiendraient. Étant donné qu’il s’agissait de la première conférence du genre, les difficultés ont été plus nombreuses. Nos délégués ont consacré beaucoup de temps et d’énergie à cet événement; cela fait plaisir de voir les gens travailler ensemble.

    La réponse du Canada attire beaucoup l’attention, c’est pourquoi je publie ici la résolution issue de la Conférence (http://wcip2014.org/wp-content/uploads/2014/09/N1453491-WCIP-FINAL-DOCUMENT-EN.pdf), la réponse du Canada (http://www.canadainternational.gc.ca/prmny-mponu/canada_un-canada_onu/statements-declarations/other-autres/2014-09-22_WCIPD-PADD.aspx?lang=fra) et le document d’information que constitue la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (http://www.un.org/esa/socdev/unpfii/documents/DRIPS_fr.pdf).

    Si la position du Canada n’est pas surprenante, elle n’en est pas moins décevante. Il nous faut continuer de promouvoir nos idées; ensemble, nous pourrons avancer.

    Je vous invite à prendre connaissance d’une entrevue accordée par Mme Dalee Sambo Dorough, notre représentante inuite aux Nations Unies, pour avoir ses commentaires sur le travail de la Conférence (http://www.dw.de/indigenous-peoples-canada-extremely-regressive/av-17948842).

     

    Nakurmiik,
    Charlie Watt
    Sénateur

     


    Veuillez appuyer ici pour lire le premier blogue par le sénateur Watt au sujet de la souveraineté dans l’Arctique

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  • Veterans Affairs

    Hommage aux vétérans du Débarquement de Normandie

    La sénatrice Claudette Tardif

    Il y a soixante-dix ans, des milliers de soldats canadiens débarquaient, dans une mer de flammes, sur les côtes françaises pour contribuer à libérer et restaurer la démocratie en Europe.

    Les 6 et 7 juin derniers, 1800 vétérans et une vingtaine de chefs d’États et de gouvernements se sont donc recueillis pour honorer la mémoire de ces milliers de combattants lors de cérémonies commémorant la marche vers la liberté et la paix. Pour cette occasion, en tant que présidente de l’Association interparlementaire Canada-France, je fus invitée à Ouistreham par le président français, François Hollande, afin d’exprimer la reconnaissance et l’admiration de nombreux Canadiens pour le dévouement de ceux et celles qui consentirent au sacrifice suprême.

    Plusieurs vétérans canadiens, garants de notre mémoire, étaient également présents au cimetière militaire canadien de Bretteville-sur-Laize à Cintheaux afin de saluer le courage et le sacrifice de leurs camarades, ces héros anonymes, tombés lors de la Bataille de Normandie. Je fus heureuse et particulièrement émue d’avoir pu m’incliner, avec nos vétérans, afin de rendre hommage aux arrière-grands-pères, grands-pères et pères à qui notre pays doit une gratitude éternelle.

    Parmi les anciens-combattants canadiens présents, se trouvait le franco-albertain Paul Maisonneuve et le natif d’Edmonton Ernest Côté, âgés respectivement de 95 et 101 ans! Leurs témoignages de ces journées qui ont fait l’Histoire, et leurs parcours, sont des leçons de courage et des sources d’inspiration pour tous les Canadiens qui veulent construire un monde meilleur. Qui sont-ils ces hommes dont l’engagement est pour les générations futures, un exemple et une exigence de mémoire?

    De gauche à droite : Liliane Maisonneuve, la sénatrice Tardif, le vétéran Paul Maisonneuve

    Né dans la région de Falher, Paul Maisonneuve fut déployé en Europe avec le Loyal Edmonton Regiment. Transféré en 1943 à la 2e Brigade d’infanterie canadienne (1ère Division), il fut décodeur et décrypteur avant d’être transféré, peu de temps avant le Jour J, au Corps royal canadien des signaleurs, attaché à la 3e Division d’infanterie canadienne. En juin 2014, le gouvernement français a décoré M. Maisonneuve de la prestigieuse Légion d’honneur pour son rôle durant la Seconde guerre mondiale.

    La sénatrice Tardif avec Ernest Côté

    Descendant d’un des pionniers de la communauté franco-albertaine, Ernest Côté a servi dans le Royal 22 e Régiment en tant que commandant de peloton. En juin 1944, il était responsable de la logistique de la troisième division canadienne, soit près de 20 000 volontaires ayant participé au Débarquement de Normandie. Depuis l’Angleterre, il fut un des rares à préparer directement celui-ci.

    Enfin, ce voyage a aussi signifié l’importance de la diplomatie parlementaire, des relations parlementaires canado-française ainsi que de la qualité des liens personnels que j’ai tissés avec plusieurs députés et sénateurs français.

    La sénatrice Tardif, le secrétaire d’État John Kerry et la députée française Catherine Coutelle

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  • Canada's North

    La souveraineté de l’Arctique : Partie cinq

    Le sénateur Charlie Watt

    En décembre 2013, le Canada a présenté ses observations dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Le Canada a omis de mentionner les droits des Inuits sur l’Arctique.

    À l’heure où les pays sont entrés dans une course pour contrôler les mers situées à proximité de leurs frontières, ils oublient que des peuples nordiques habitent les mers du Nord. Les Inuits habitent dans l’Arctique – sur la glace, sur terre et sur l’eau. Nous avons toujours vécu à ces endroits, et nous n’avons nulle intention de les quitter.

    L’intérêt grandissant que la communauté internationale porte à notre territoire est alimenté par l’abondance des richesses naturelles que recèlent les glaces et les eaux de l’Arctique. Dans leur empressement de revendiquer l’Arctique, ses membres oublient les droits de peuples qui y habitent.

    En tant qu’Inuits du Canada, nous devons nous serrer les coudes, et nous devons pratiquer l’entraide à l’échelle circumpolaire. Nos droits sur le territoire du Nord existent dans les secteurs que nos ancêtres ont utilisés et occupés. Dans certains cas, ils se situent bien au-delà de la limite de 200 milles, et au-delà des limites revendiquées par le gouvernement canadien aux Nations Unies.

    En tant que seul sénateur inuit au Canada, je publie ce rapport en ligne afin que vous puissiez lire les arguments. J’espère que vous prendrez le temps de me faire connaître vos réactions.

    Nakurmiik,
    Charlie Watt, sénateur

     

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