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Le gouvernement fédéral doit favoriser des changements avec le nouvel accord sur la santé, pas seulement donner des chèques

Le gouvernement fédéral doit favoriser des changements avec le nouvel accord sur la santé, pas seulement donner des chèques

Le gouvernement fédéral doit favoriser des changements avec le nouvel accord sur la santé, pas seulement donner des chèques

Le gouvernement fédéral doit favoriser des changements avec le nouvel accord sur la santé, pas seulement donner des chèques


Publié le 24 novembre 2016
Publication @fr par l’hon. Art Eggleton

Le gouvernement fédéral doit profiter du fait que les ministres de la Santé fédéral, provinciaux et territoriaux négocient un nouvel accord sur la santé pour favoriser des changements, et pas seulement se limiter à donner des chèques. Voilà le point de vue exprimé par le groupe d’experts qui a participé, mercredi dernier, à la réunion du caucus ouvert organisé par les sénateurs libéraux sur le renouvellement de l’accord sur la santé.

La présidente sortante de l’Association médicale canadienne, la Dre Cindy Forbes, a suggéré une idée qui permettrait au gouvernement fédéral d’aider à renforcer notre système de soins de santé : « [A]limenter les changements en participant au processus d’entente sur la vision pour améliorer le système et collaborer avec toutes les parties concernées. »

Le leadership fédéral est important, particulièrement pour ce qui est de l’établissement d’une reddition de comptes. Le Dr Chris Simpson, le directeur médical du Département de cardiologie de l’Hôpital général de Kingston, a fait valoir que les provinces ne devraient pas se sentir menacées par la participation du gouvernement fédéral parce que « nous sommes meilleurs que la somme de nos parties si nous nous concentrons sur les points communs ».

Dale Clement, la directrice générale du Centre d’accès aux soins communautaires de Waterloo‑Wellington, a présenté plusieurs exemples concrets pour illustrer comment les personnes âgées, en particulier, sont touchées par les lacunes du système actuel. La prestation de soins basée sur les résultats, un programme national d’assurance-médicaments et la transférabilité sont, selon elle, les trois domaines où le « gouvernement fédéral peut générer des améliorations à la santé des Canadiens ».

En effet, le vieillissement de la population au Canada n’est que l’un des éléments que nous devons prendre en considération en déterminant quels changements devraient être apportés avec le nouvel accord sur la santé pour mieux servir les Canadiens.

L’un des exemples les plus saisissants des inégalités causées par le système actuel a été décrit par le Dr Earl Nowgesic, le directeur intérimaire de l’Institut de la santé autochtone Waakebiness-Bryce. « Les peuples autochtones doivent composer avec des inégalités frappantes et persistantes au chapitre des déterminants de la santé, de l’état de santé et des soins de santé par rapport à la population canadienne en général », a expliqué le Dr Nowgesic. Ce dernier a en outre fait remarquer que de nombreuses études avaient été réalisées, mais que les progrès concrets faisaient toujours défaut.

En 2012, le Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie a produit un rapport sur les progrès réalisés avec l’Accord sur la santé de 2004 intitulé Un changement transformateur s’impose. Le sénateur conservateur Kelvin Ogilvie, le président de ce comité, avait affirmé qu’il était grand temps de procéder à un changement transformateur et que des mesures urgentes étaient nécessaires.

Depuis, le sénateur Ogilvie a traité dans le détail un aspect qui est constamment évoqué lors des discussions concernant les inefficacités de notre système de santé : la nécessité de créer des dossiers de santé électroniques. La mise sur pied d’un système permettant aux patients d’être traités harmonieusement par les médecins de famille, les urgentologues, les pharmaciens et les autres fournisseurs de soins de santé éliminerait plusieurs lacunes et mauvais résultats. Le sénateur Ogilvie a déclaré que le Canada dispose déjà d’un tel système aux fins de l’impôt sur le revenu, système qui couvre les gouvernements provinciaux et territoriaux ainsi que le gouvernement fédéral. « Si nous pouvons faire cela, il n’y a aucune raison pour que nous ne puissions pas avoir des dossiers de santé électroniques. »

La Dre Danielle Martin, la vice-présidente des Affaires médicales et des Solutions destinées au système de santé de l’Hôpital Women’s College, a proposé de se concentrer sur les infrastructures sociales comme vecteur de progrès qui pourrait être utilisé par le gouvernement fédéral pour améliorer notre système de soins de santé. Plusieurs idées novatrices pour les soins de santé ont déjà été mises en pratique aux quatre coins du pays; tout ce qu’il faut, c’est les mettre en œuvre à une plus vaste échelle. « Le travail du gouvernement fédéral est d’aider à repérer ces pratiques exemplaires et de veiller à ce qu’elles soient mises à la disposition de chaque Canadien pour que le lieu de résidence soit sans importance lorsqu’il est question de soins de santé », a fait valoir la Dre Martin.