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Félicitations à l’occasion de sa nomination au sénateur Colin Deacon

Félicitations à l’occasion de sa nomination au sénateur Colin Deacon

Félicitations à l’occasion de sa nomination au sénateur Colin Deacon

L’honorable Percy E. Downe : 

Je remercie mes collègues et le sénateur Day, le leader des libéraux au Sénat, de m’offrir cette occasion de souhaiter la bienvenue au sénateur Deacon. Je connais personnellement le sénateur Deacon et sa famille depuis longtemps.

Sénateur Deacon, je peux difficilement faire mieux que les personnes qui ont pris la parole avant moi et je ne répéterai pas les mêmes choses, mais je suis tout à fait d’accord avec ce qu’elles ont dit. Votre expérience en affaires et votre esprit d’entreprise ont toujours été accompagnés d’un côté humain, du désir d’aider les moins favorisés. Comme l’a indiqué le sénateur Woo plus tôt, SpellRead avait pour but d’aider les personnes qui avaient du mal à lire, indépendamment de leur âge, que ce soit des enfants, des adultes ou des aînés. Vous vous êtes toujours engagé dans des projets avec pour principe d’aider votre collectivité et votre pays.

En plus de s’appliquer au sénateur Deacon, cela s’applique aussi à son épouse, Jennifer, qui est ici aujourd’hui, et je sais qu’il en est de même pour leurs enfants.

Naturellement, on peut difficilement s’étonner de cette façon de faire chez le sénateur Deacon, car ses parents, qui ont pris leur retraite à l’Île-du-Prince-Édouard il y a un certain nombre d’années, et à un âge où la plupart des gens préfèrent se reposer un peu, se sont investis dans tous les aspects de la collectivité de cette province. Ils ont inculqué l’importance du service à autrui et de la contribution à la collectivité à tous leurs enfants. Je sais à quel point votre famille est heureuse de votre nomination.

La barre est haute, compte tenu de ce que vos parents ont accompli, mais je sais que vous serez plus qu’à la hauteur.

D’ailleurs, c’est le père du sénateur Deacon, Donald Deacon, qui a reconnu les possibilités que représentait le départ de la compagnie de chemin de fer de l’Île-du-Prince-Édouard lorsqu’il en a entendu parler. Nous avons discuté du sujet, c’est-à-dire de l’absence de services ferroviaires à l’Île-du-Prince-Édouard, il y a quelques semaines. M. Deacon s’est réuni avec PEI Rails to Trails et a proposé de convertir les voies ferrées abandonnées en sentiers pédestres et en pistes cyclables.

Chers collègues, je peux vous dire que l’idée n’était pas très populaire à l’époque, parce que tous les agriculteurs voulaient recouvrer leurs 10 pieds de terres. Personne ne voulait voir des gens marcher sur leurs terres. Je me souviens encore du moment où l’ancien premier ministre Joseph Ghiz a dit que Donald Deacon avait raison et que, si nous perdions ces terres, nous ne serions jamais capables de les obtenir de nouveau. Aujourd’hui, l’Île-du-Prince-Édouard a un énorme réseau de sentiers qui fait partie du Sentier transcanadien, dont peuvent profiter tous les Canadiens d’un bout à l’autre du pays.

Florence et Donald Deacon faisaient partie de la génération de parents qui ont inculqué à leurs enfants l’importance du dévouement parce qu’ils ont servi durant la Seconde Guerre mondiale. Florence se trouvait à l’étranger dans la région de Londres et Donald était au front, où ses actions lui ont valu la Croix militaire.

D’ailleurs, il existe une histoire bien connue à ce sujet. Il y a quelques années, Shelagh Rogers, de CBC/Radio-Canada, a interviewé Donald Deacon. Il a parlé de la fin de la guerre et d’une conversation qu’il a eue avec un ami sur le bord de la route alors qu’ils attendaient que la bataille devant eux se termine afin qu’ils puissent se joindre à une autre bataille qui se déroulait dans l’autre direction. Ils ont parlé de la vie qu’ils aimeraient mener à l’avenir. Les deux hommes ont convenu que tout ce qu’ils pouvaient faire, c’était de retourner au Canada, d’élever des enfants compatissants, de contribuer à la vie des autres membres de leur communauté et d’encourager tous les gens qu’ils rencontraient à parcourir le monde afin de découvrir d’autres peuples et cultures et d’apprendre à les respecter.

Ils ont mis fin à leur conversation, et son collègue a poursuivi son chemin. Sa voiture a explosé et il est mort. Deux jours plus tard, la guerre a pris fin. Donald est revenu au Canada, il s’est marié avec Florence et il a eu six enfants. Aujourd’hui, son fils est en mesure de participer à la vie démocratique, de voter, d’exprimer son désaccord et de faire toutes ces choses que nous tenons pour acquises en raison de la liberté que nous offre ce pays, parce que ses parents se sont battus pour la protéger. Il a l’occasion d’en profiter, à l’instar de tous les sénateurs et de tous les Canadiens.

Bienvenue au Sénat du Canada, sénateur Deacon.